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Déclarer les silos devient obligatoire

Identification de l’exploitant du site de stockage, activités du site, capacité de stockage, équipements présents et raccordements aux réseaux de transport sont les informations à renseigner sur l’outil VisioStockage pour chaque infrastructure. © R. FOURREAUX

Deux décrets parus fin 2020 au JO obligent les collecteurs à déclarer d’ici le 30 juin leurs infrastructures de stockage à FranceAgriMer. L’établissement public a donné plus de précisions mercredi 13 janvier.

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Selon deux décrets (n° 2020-1353 et n° 2020-1354), parus le 4 novembre dernier, les exploitants d’infrastructures de stockage de grains doivent déclarer avant le 30 juin 2021 auprès de FranceAgriMer, via l’outil VisioStockage, plusieurs informations pour chacun de leurs sites : l’exploitant du site, les activités du site (collecte, report, portuaire, etc.), la capacité de stockage (ramenée en m3), les équipements présents (ex. : séchoir à grain, nettoyeurs rotatifs, etc.), les raccordements aux réseaux de transport (eau, fer, route, et débits de réception et d’expédition pour chaque voie).

FranceAgriMer précise que ses correspondants régionaux sont à la disposition des collecteurs pour les accompagner dans cette démarche. L’exploitant devra mettre à jour annuellement ces informations.

« Au fil du temps la qualité de l’information s’est dégradée »

L’établissement public possède déjà une base de données. Un « fichier technique de stockage » avait été mis en place par l’Onic à l’époque, mais « cet outil, extrêmement étoffé, demandait tellement de renseignements qu’au fil du temps la qualité de l’information s’est dégradée », retrace Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer.

« Le projet a été ensuite repris progressivement à la création de FranceAgriMer pour se recentrer sur les informations les plus utiles et les plus opérationnelles tant pour les pouvoirs publics que pour les filières par rapport à des enjeux de logistique, de stockage, de besoins éventuels de plan silos, d’équipements en matériels… » Mais la déclaration restait non obligatoire.

« Une connaissance utile à l’ensemble de l’écosystème »

« Les problèmes logistiques intervenus ces dernières années ont réaffirmé l’importance de la connaissance de cet outil, poursuit Marc Zribi, et l’idée a été de rendre ces déclarations obligatoires sur un fichier recentré et simplifié. Cela s’insère dans une logique de connaissance de stocks, de flux, qui eux sont déjà obligatoires à travers des états déclaratifs, et dont on sait combien cette connaissance est utile à l’ensemble de l’écosystème des grandes cultures. »

FranceAgriMer espère, d’ici le premier trimestre de la campagne 2021-2022, pouvoir être en mesure de transmettre des informations économiques et statistiques sur les capacités de stockage françaises.

Renaud Fourreaux

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